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Sophie Le Quillec Obin -  thérapie, supervision et formation

 Notre peur la plus profonde n'est pas que nous ne soyons pas à la hauteur. Notre peur la plus profonde est que nous sommes puissants au delà de toute limite.

 C'est notre propre lumière et non pas notre obscurité qui nous effraie le plus.

 Nous nous posons la question : "Qui suis-je, moi, pour être brillant, radieux, talentueux et merveilleux ?" En fait, qui êtes-vous pour ne pas l'être ?

 Vous restreindre, vivre petit, ne rend pas service au monde. L'illumination n'est pas de vous rétrécir pour éviter d'insécuriser les autres.

Elle ne se trouve pas seulement chez quelques élus : elle est en chacun de nous.

 Et, au fur et à mesure que nous laissons briller notre propre lumière, nous donnons inconsciemment aux autres la permission de faire de même.

En nous libérant de notre propre  peur, notre présence libère automatiquement les autres.   (Nelson Mandela 1994)

Sur rdv - 1, rue Massue - VINCENNES - M° Bérault / RER A Vincennes / Robespierre - Tel : 06 18 40 72 21 - s.obin@orange.fr

L a  G e s t a l t  :  u n e  f a ç o n  d ’ a g i r ,  u n  a r t  d e  v i v r e

 

Au milieu des années 30, Fritz Perls soutient au congrès international de psychanalyse de Prague, que l'instinct de faim est au moins aussi central que l'instinct sexuel et que l'agressivité est un comportement positif de survie, apparaissant dès les premières dents.

Il fait le lien avec la racine du mot agresser : Ad gressere, traduit littéralement par : aller vers.

Il rédige alors son premier livre « Le Moi, la Faim et l'Agressivité », publié en 1942. On y voit se dessiner déjà ce qui, 9 ans plus tard, deviendra la Gestalt-thérapie : l'importance du moment présent, la place du corps, le contact direct, la valorisation des sentiments, l'approche globale, le développement de la responsabilité du patient, etc.

 

La Gestalt thérapie a été élaborée dans les années 1950 par Fritz Perls (psychiatre, psychanalyste allemand émigré aux USA), Laura Perls (psychologue, psychanalyste), Paul Goodman (philosophe, sociologue et essayiste) et Ralph Hefferline (universitaire américain).

 

Plus concrètement, pour vivre, l’enfant a besoin d’air, d’eau, de nourriture et de contact. Pas de tendresse ou d’amour, mais bien de contact. Autrement dit, pour un développement harmonieux, il faut de la tendresse, mais l'absence de contact tue. En effet, on a malheureusement fait l’expérience par le passé : un enfant sans aucun contact (pas de parole, pas de regard, pas de toucher) se laisse mourir. A contrario un enfant maltraité (ce qui est une forme de contact, si triste  soit elle), tient quand même à la vie. Dans cette continuité, pour grandir, croitre, un être humain a besoin de respirer, boire, se nourrir et établir des relations avec son environnement quel qu’il soit. Il a besoin d’être en lien.

 

C’est au contact de l’autre et de son environnement que la personne va se nourrir au sens propre comme au sens figuré, grandir et donc évoluer. Une personne parfaitement isolée ne change plus, s’immobilise. Pour croitre tout au long de sa vie, l’être humain a besoin de rencontrer et de se nourrir des autres par un contact sain, c'est-à-dire un contact qui débute bien, se déroule pleinement et se termine de façon sereine. Si vous quittez quelqu’un dans le conflit et en claquant la porte par exemple, vous ne repartez pas enrichi de cette nouvelle expérience. Vous avez même pas mal de chance que cet épisode reste présent dans votre mémoire comme quelque chose de non fini avec de la colère, de la tristesse, de la frustration (…) coincée quelque part ! C’est une Gestalt inachevée.

 

En revanche, le contact sain existe dans toute expérience menée à son terme. Pour nous Gestaltistes, il prend la forme d’un cycle bien défini dans son déroulement, le cycle du contact. Ce cycle peut être transposable sur des actions toutes simples que chacun d’entre nous vit au quotidien. Manger par exemple.

 

Ce cycle comporte plusieurs étapes, toutes indispensables :

 

1° LE PRECONTACT : ressentir la faim : émergence du désir –  Selon la personnalité, les habitudes, les croyances et les impératifs de la personne, son orientation sera différente : une pomme (il est 16h et c’est juste un encas, je pense que les fruits sont bons pour la santé), une cigarette (je ne ressens plus la faim), le téléphone (je me change les idées, je suis au régime), un verre d’eau (…) ou 3 choucroutes (je dois me remplir avant de sentir plus ce creux insupportable)… Le choix de chacun engendre la prise de décision et la mise en acte.

2° LE CONTACT : Manger jusqu’à satiété.

3° LE RETRAIT : Arrêter quand on est rassasié, ni plus, ni moins. Jeter le trognon ou reposer le reste de la pomme…

4° LE VIDE FERTILE : la digestion.

 

Il est important de noter qu’à chaque étape, on peut provoquer une rupture du cycle et faire que ce contact ne soit pas mené à son terme, donc non nourrissant : certains se coupent de leurs émotions et ne ressentent plus la faim, d’autres décident de ne pas se nourrir, d’autres encore n’arrivent plus à s’arrêter et évitent le retrait, ne supportant pas le vide entre 2 repas.

 

Vivre de façon accomplie, c'est l'art de mener chaque cycle à son terme : c’est avoir la capacité de ressentir son besoin, faire les choix nécessaires pour l’obtenir tout en tenant compte de l’environnement ses impératifs et ses lois (et inventer si besoin est, des "ajustements créateurs", des compromis permettant de s'écouter, sans obliger l'autre), vivre le moment présent pleinement et clore en douceur quand le moment juste est venu. Enfin, se reposer, digérer au sens figuré du terme, avant un nouveau désir...

 

On peut associer ce cycle à toute forme de contact qu’il soit long ou cours : une relation amoureuse, une soirée entre amis, une séance de sport, un cycle de 10 ans d’une activité, une vie...

 

La Gestalt thérapie se pratique en individuel et en groupe, en face à face, dans le dialogue.

Notre fil conducteur est le présent. Le présent avec le mal être de la personne mais aussi ses bonnes façons d’agir et de construire. Et le présent dans le cabinet, comme révélateur et laboratoire d’expérimentation.

 

la spécificité de la Gestalt-thérapie se trouve bien dans cette posture particulière, cet engagement du thérapeute, dans cette visée sur l'expérience en cours. L'espace thérapeutique est un lieu de co-construction d'une expérience qui rend autre...